
CDIS | Burkina Faso's indicators
Les problématiques de la culture au Burkina Faso : les indicateurs de l'IUCD soulignent le potentiel du secteur de la culture au Burkina Faso, pour le développement économique et le bien-être, tout en mettant en exergue certains obstacles qui l’empêchent d'atteindre son plein potentiel.
Les résultats des IUCD indiquent que le Burkina Faso a su se doter de cadres normatif, politique et institutionnel ainsi que de mécanismes de participation de la société civile 8 9 11 (0.95/1; 1/1; 0.96/1), qui forment le soubassement à la bonne gouvernance culturelle et la promotion d’un secteur culturel dynamique. De la même façon, les institutions publiques fournissent plusieurs programmes ayant trait à la culture, à la formation technique et professionnelle 7 (0.7/1), ce qui reflète la volonté des autorités publiques d’investir dans l’enseignement culturel au niveau de la formation professionnelle. Cependant, l’enseignement des arts ne figure pas dans les programmes scolaires des jeunes 6 (0%), ce qui peut être en défaveur de la promotion de la participation culturelle et gêner le développement de l’intérêt individuel, les compétences et les opportunités des individus pour poursuivre une carrière professionnelle dans le secteur de la culture.
Le potentiel économique du secteur de la culture au Burkina Faso est indéniable, et peut devenir un véritable levier de développement. Plus de 170,000 individus, soit près de 2.14% de la population active du Burkina Faso, exercent une profession culturelle 2. Quoique les contraintes méthodologiques aient empêché l’établissement d’un indicateur central des IUCD sur la contribution du secteur culture pour le PIB, les estimations de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) indiquent que la culture contribue à près de 4% du PIB. Le secteur audiovisuel burkinabé s’avère très dynamique en particulier, de par sa capacité à alimenter la télédiffusion publique de productions télévisées de fictions nationales plus ou moins élevées 21 (27.3%). Tandis que le secteur des télécommunications est en véritable expansion au Burkina Faso, peu d’individus ont un accès à Internet 20 (2.64%), alors qu’il est un véritable vecteur de savoir, de connaissance et de contenu culturel ainsi qu’un catalyseur du développement.
Les fortes inégalités dans la distribution des infrastructures culturelles entre les 13 régions du Burkina Faso 10(0.51/1), non seulement freinent les opportunités d’accès à la vie culturelle, mais aussi rendent moins avantageux l’accès aux moyens de production, de diffusion et de jouissance culturelles. Une meilleure distribution pourrait faciliter l’accroissement de la consommation domestique de biens et services culturels 3 (0.62% de la consommation totale des ménage) et améliorer le potentiel du marché de ce secteur. De la même façon, la durabilité du patrimoine naturel et culturel Burkinabé 22 (0.62/1) dépend fortement de la capacité de toutes les régions à enregistrer, préserver, et valoriser leur patrimoine matériel et immatériel. Pour assurer la protection et la valorisation de la diversité culturelle au Burkina Faso, le transfert des connaissances et la décentralisation des compétences doivent se poursuivre.
Les IUCD encouragent la prise en compte de la culture comme facteur de développement à travers la cohésion sociale. Au Burkina Faso, une attention toute particulière doit être accordée aux faibles niveaux de confiance interpersonnelle 15 (14.7%), et d’autonomie de Burkinabés 16 (5.38/10). En effet, la confiance accordée aux pairs et le sentiment de pouvoir choisir l’orientation de sa vie apparaissent à des niveaux bien inférieurs à celui de la tolérance à l’égard des individus d’origines et de cultures différentes 14 (88.7%). Concernant l’égalité des genres, indispensable au développement, les indicateurs suggèrent que les efforts des autorités publiques doivent être renforcés pour résorber les écarts constatés entre les femmes et les homes 17 (0.55/1), mais surtout pour promouvoir plus de perceptions positives sur l’égalité des genres 18 (46%).
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1 CONTRIBUTION OF CULTURAL ACTIVITIES TO GDP (ALTERNATIVE INDICATOR): 3.93% (2009)
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Digital technologies, in particular the Internet, play a key role in boosting the economy and encouraging new forms of access, creation, production, and the dissemination of ideas, information and cultural content. Though growing, Burkina Faso’s result remains rather low and may reflect the need to increase investments in the development of infrastructures, policies and measures that facilitate the use of new technologies in order to further boost the growth of access and use of ICTs. The country may need to address issues such as pricing, bandwidth, skills, public facilities, content and applications targeting low-end users in order to bring more people online.