Échange entre paires au sujet du développement des industries cinématographiques en Ouganda et en Afrique du Sud

Entre les 23 et 27 février 2021, L'Ouganda et l’Afrique du Sud ont réalisé un échange entre pairs afin de discuter du développement des secteurs du cinéma au sein des deux pays. L’échange s'est déroulé dans le cadre du programme UE/UNESCO « Appui aux nouveaux cadres réglementaires visant à renforcer les industries culturelles et créatives et la promotion de la coopération Sud-Sud ».

Au cours des réunions, fonctionnaires et professionnels du secteur du cinéma de l'Ouganda et de l’Afrique du Sud ont échangé au sujet des cadres réglementaires et des mesures relatives à l’industrie.

Des représentants du Ministère des Sports, des Arts et de la Culture de l’Afrique du Sud, de la Fondation nationale du film et du vidéo et de certaines autres organisations ont été présents lors de l’échange entre pairs afin de discuter de sujets tels que l’histoire, les stimulations et les programmes de formation, ainsi que la distribution et l'exposition de l’industrie du cinéma de l’Afrique du Sud. Le gouvernement sud-africain soutient activement le secteur depuis 1994, quand le gouvernement nouvellement élu et le Congrès national africain ont créé le ACTAG (Arts and Culture Task Group), un groupe de travail pour la culture, afin de souligner l’importance du secteur du cinéma ainsi que d’autres industries créatives. Depuis, l’Afrique du Sud a adopté des régulations et des régimes fiscaux qui favorisent le secteur cinématographique et a signé des partenariats de coproduction avec le Canada, l'Italie, l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Irlande et le Pays-Bas afin d’élargir son public. Pendant l’échange, plusieurs représentants sud-africains ont également mis en lumière l’importance de la collaboration au sein du continent.

Les experts de l’Afrique du Sud ont aussi signalé les graves impacts de la COVID-19 sur l’industrie. Ils ont souligné qu’à cause de la pandémie, plusieurs cinémas ont presque fait faillite, ce qui a fait de 2020 et 2021 certaines des années les plus difficiles pour le secteur. Néanmoins, les experts ont noté que le secteur du cinéma continue à progresser et que les métiers « freelances » ont repris, en conséquence du fait que le public regarde davantage la télévision depuis le début de la pandémie. Dans cette optique, le gouvernement sud-africain a partagé son plan de fournir des fonds de soutien et solidarité pour ces industries afin de soulager les pertes liées à la COVID-19.

Je pense que l’engagement avec l’Afrique du Sud, pour être honnête, est attendu depuis longtemps. Je pense que cet engagement aurait dû se produire depuis longtemps.

Polly Kamukama, Expert national de l’Ouganda.

 

Des agents ougandais du Ministère pour le Genre, le Travail et le Développement social, des professionnels du cinéma et des experts nationaux du projet UE/UNESCO ont participé à l’échange avec trois objectifs clés en tête : partager des expériences par rapport à l’industrie du film, repérer et contextualiser le secteur cinématographique en Ouganda et assurer l’amélioration des régulations et des politiques pour le cinéma. Pendant ces sessions, les représentants de l’Ouganda ont pu poser des questions et obtenir des conseils de la délégation de l’Afrique du Sud. L’expert national de l’Ouganda, Polly Kakumaka, a noté que l’Ouganda a beaucoup à faire en ce qui a trait aux financements. En effet, contrairement à l’Afrique du Sud, il n’y a pas de schémas de financement public spécifiques au cinéma en Ouganda. Les collègues de l’Afrique du Sud ont partagé en détail les sources et les critères pour leurs subventions publiques, ainsi que certains conseils visant à faire avancer les coproductions inofficielles de l'Ouganda et à stimuler les investissements dans le secteur.

En plus des échanges entre pairs, l’experte internationale de l’UNESCO pour le projet, Mme Jeon Yoonhyung, a donné une présentation sur la structure, les caractéristiques et les responsabilités du Conseil coréen du film. Lors de cette présentation, les participants ont pu contextualiser le développement de l’industrie coréenne du film et le comparer à leurs pays respectifs.

L’apprentissage entre pairs continuera entre l’Ouganda et d’autres pays du continent africain. Ces échanges assisteront l’équipe d’Ouganda en matière de développement de mesures pertinentes, innovantes et testées pour l’industrie nationale du film, qui ont été déterminées au travers de plusieurs activités effectuées pendant le projet, y compris des réunions de consultations nationales participatives avec divers agents du secteur du film, des recherches et des avis de l’industrie.

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