Coopération et échanges Programme d’appui au développement des politiques et des industries culturelles du Sénégal
Résultant de la Convention-cadre signée en juillet 2012 entre la République du Sénégal et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), le Programme d’appui au développement des politiques des industries culturelles du Sénégal est un instrument de de promotion de la diversité culturelle et d’application de la Convention sur la protection de la diversité des expressions culturelles adoptée en 2005 par l’UNESCO
Son objectif général est, comme dans chacun des autres pays francophones du Sud signataires, de renforcer les capacités à formuler et mettre en œuvre des politiques et mesures de promotion, création, production, distribution et diffusion des biens et services culturels, ainsi que consolidation des entreprises culturelles en vue de contribuer au développement économique et social du pays.
Plus spécifiquement, le programme vise, à donner au Ministère en charge de la Culture la pleine capacité à encadrer, dynamiser et réguler les filières des industries culturelles, notamment celles du cinéma, de l’audiovisuel, du livre , de la musique et des arts du spectacle
Les quatre axes suivants retenus :
1°) « Renforcement des capacités de gouvernance du Ministère en charge de la Culture »
- 2°) » Diversification des dispositifs de financements des activités et programmes culturels et accroissement de leurs moyens »
- 3°) « La professionnalisation des artistes et entrepreneurs culturels et l’évolution des dispositifs participatifs »
- 4°) « Le désenclavement de la culture sur le plan social, financier et politique pour sa valorisation et son développement ».
Le programme est une convention couvrant la période 2012-2016, avec des dispositions relatives à sa dénonciation ainsi qu’à sa prorogation
Une coopération étroite est prévue entre le Gouvernement du Sénégal et l’OIF en vue de l’élaboration conjointe des plans d’action annuels et des budgets correspondants, ainsi que la coordination des activités de mise en œuvre , de suivi et d’évaluation.
Il est prévu la mise en place d’un Comité de pilotage et d’une cellule de coordination à propos desquels les dispositions qui suivent sont retenues :
Le Comité est composé des représentants de l’Etat, des organisations professionnelles ainsi que des principaux partenaires gérant avec le Sénégal des programmes de coopération bilatérale ou multilatérale.
La cellule de coordination a pour mission la mise en œuvre des activités et opérations de programme relevant de la responsabilité du gouvernement.
Une réunion annuelle de suivi est prévue entre l’OIF et le Ministère de la Culture pour faire le point décider des adaptations qui s’avéreraient nécessaires
1) Les capacités de gouvernance du Ministère en charge de la Culture sont renforcées grâce à la mise en place d’un pilotage institutionnel performant et la modernisation de son environnement juridique.
A cet égard :
- Le plan d’organisation du Ministère est évalué
- Des politiques de soutien aux filières culturelles (musique, livre, image, art vivant ) sont élaborées et le personnel des Directions thématiques correspondantes est formé
- Un système de traitement et de statistiques culturelles est élaboré
- Un bilan de la mise en application de la loi et des décrets relatifs au cinéma est produit
- Des nouvelles lois pour les filières image et livre sont proposées
2°) Les dispositifs de financements des activités et programmes culturels sont diversifiés et leurs moyens sont accrus en vue de diversifier et conforter les marchés de biens et services culturels
3°) La professionnalisation des artistes et entrepreneurs culturels et l’évolution des dispositifs participatifs est assurée
4°) Le désenclavement de la culture sur le plan social , financier et politique pour sa valorisation et son développement » ess assuré à travers notamment un programme de formation et de perfectionnement continus et la production régulière d’études sur les différentes facettes de l’économie culturelle
Les ressources financières destinées à la prise en charge de par l’OIF d’une part de l’expertise technique, d’autre part des dépenses réalisées au Sénégal sont situées dans la limite maximale de 100.000 (cent mille) Euros
Faite à Ouagadougou, Burkina, du 7 au 8 juin 2016, l'évaluation a relevé que la réalisation du PARPICS a permis :
- le renforcement des capacités techniques de l’administration et des professionnels de la culture ;
- la réalisation d’études dans les domaines du cinéma et de l’audiovisuel
- la réalisation d’études sur la consommation culturelle des ménages et autres statistiques culturelles
- l’appui à la diffusion de films africains
- l’amélioration de l’environnement juridique et du climat des affaires
- l’amélioration de la gouvernance et de la connaissance du secteur culturel
- une meilleure prise en compte de la transversalité de la culture et de ses enjeux économiques par les acteurs institutionnels et privés
Cependant des manquements dans le système de gouvernance du programme : Comité de pilotage et cellule de coordination. L’absence et/ou l’insuffisance du co-financement des Etats ont également été soulignées, de même que diverses lenteurs administratives au cours de la mise en œuvre.