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La Futurologie a-t-elle un avenir?

Après les tâtonnements de ses débuts, l'exploration du futur, ou futurologie, est devenue dans le monde entier un vaste mouvement de recherche comportant un large éventail de disciplines scientifiques. Le futurologue ne présente pas ses prévisions comme des certitudes, mais comme de simples possibilités ou, parfois, comme des probabilités. Ses vues sont habituellement fondées sur l'étude des tendances technologiques et sociales, et sur une réflexion fécondée par l'imagination et inspirée par le développement actuel de la science et de la technologie.

Mais aujourd'hui encore, l'idée que beaucoup se font de la futurologie est enténébrée par des malentendus, largement répandus dans le public, concernant les objectifs et les méthodes de cette discipline. Le futurologue américain Daniel Bell, président de la « Commission pour l'an 2000 » de l'Académie américaine des Arts et Sciences, a déclaré que l'intérêt porté actuellement au futur par le public provient en grande partie de la fascination qu'exercent les promesses de la technologie. « Ce qui est fâcheux, estime-t-il, c'est qu'un effort sérieux et indispensable risque de tourner à la marotte, et que toute marotte a vite fait de banaliser un sujet et de l'émousser. Autre malheur : les gens attendent beaucoup plus qu'il ne pourra jamais être réalisé. »

A la question « la futurologie a-t-elle un avenir? », ce numéro du Courrier de l'Unesco tente d'apporter quelques réponses, en examinant les possibilités et les limites de ce nouveau domaine de l'effort humain.

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Avril 1971