Décrivez les principales caractéristiques de la mesure/initiative:
Organisé par le Collectif « Cinéma et Mémoire & Kaïna Cinéma », l’atelier de création de films documentaires s’est tenu à Timimoun (1200 km au Sud-Ouest de la capital) et Alger de novembre 2017 à mai 2019, sous l’initiative de Habiba Djahnine, réalisatrice et formatrice dans le domaine du cinéma et l’une des fondatrices en 2003 des « Rencontres cinématographiques de Béjaïa ». L’atelier est exclusivement féminin.
Après un appel à candidature, 7 projets ont été retenus parmi 50 projets candidats, les postulantes retenues ont bénéficié d’un encadrement pendant un an et demi avec le plan de réaliser leur premier film documentaire. Le cursus de formation comprenait notamment histoire du documentaire, visionnage de films, analyse filmique et sensibilisation, et réalisation d’exercices pratiques de réalisation.
Après une première résidence d’écriture de deux (2) semaines, les participantes sont reparties chez elles pour faire pendant deux mois du repérage (photo, quelques rushs pour commencer à réfléchir). La deuxième résidence était consacrée à la réécriture où sont abordés : la note d’intention, la description d’un séquencier et le plan de tournage. Après le tournage vient le montage qui s’est fait en petit groupe avec des monteuses professionnelles qui sont aussi formatrices. Les candidates partent avec un film qui passe à la post-production (sous-titrage, mixage, étalonnage, …) avant d’arriver à la dernière étape, celle de la diffusion.
Ces amatrices dans les métiers du cinéma n’ayant jamais réalisé un film documentaire ont eu l’opportunité de s’initier au langage de l’image, de construire un propos, de porter un regard sur le réel et de donner à voir des réalités diverses de l’Algérie d’aujourd’hui et d’acquérir bases et méthodes pour la réalisation d’un film documentaire. Ces femmes racontent à travers leurs films leur vécu : les complexités, les difficultés, le poids de la société, côtés positifs. L’atelier porte une énorme empreinte de la diversité culturelle qui existe en Algérie.
Le matériel utilisé a été accumulé à travers des fondations, des structures, des associations, des privés. L’atelier était financé par le Fonds arabe pour la culture (AFAC).
Site web de la mesure/initiative, si possible:
Quels sont les résultats atteints jusqu’à présent grâce à la mise en œuvre de la mesure/initiative ?:
Sept (7) films documentaires ont été réalisés :
- Le rideau (26’) de Kahina Zina ;
- Selon elle (19’) de Kamila Ould Larbi ;
- Piment rouge (30’) de Gacem Saadia ;
- Mon peuple, les femmes (documentaire sonore de 23’) de Sara ;
- Nnuba (47’) de Sonia At Qassi Kessi ;
- Les filles de la montagnarde (40’) de Awres Wiame ;
- Yeah Djamila goulili, loukan nmout kifehtdiri ? de Leïla Saadna (33’).
Le 27 juin 2019, ces documentaires réalisés dans le cadre de l’atelier de création de films documentaires ont été projetés à la Cinémathèque algérienne d’Alger.
Depuis, nombreuses projections ont suivi cette avant-première : la Cinémathèque de Tizi Ouzou, le festival itinérant les « Raconte-Arts 2019 » au village Sahel à Bouzeguene, les 17e Journées cinématographiques de Béjaïa, le Cinéma municipal « Les Lumières » de Vitrolles, le 42e Festival de cinéma de Douarnenez, etc.
Atelier réussi et objectif atteint à 100 %
Initiative à rééditer et à généraliser