L’économie créative compte en Namibie : les données récentes issues des indicateurs de la culture pour le développement de l’UNESCO mettent en relief le potentiel de développement social et économique de la Namibie, tout en soulignant que certains obstacles l’empêchent de développer tout ce potentiel.
#6. NAMIBIE
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Créer des outils pour faire rayonner le secteur culturel en Namibie.

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Depuis l’indépendance, en 1990, les autorités namibiennes ont pris acte du rôle que la culture joue au service du développement dans un certain nombre de documents clés comme la Politique sur les arts et la culture de 2001 et le Plan national de développement. Toutefois, l’incapacité de faire la démonstration concrète de ce lien a entraîné une marginalisation des industries culturelles ces dernières années, et elles ont été oubliées dans le plus récent Plan national de développement. L’abondance nouvelle de données sur la culture et le développement, qui résulte de l’instauration des indicateurs de la culture pour le développement (IUCD), fait qu’il sera possible de donner une place aux industries créatives dans les futurs plans nationaux et internationaux.
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Les IUCD constituent les premiers outils de recherche et de sensibilisation de ce type, et visent à évaluer de façon quantitative la relation multidimensionnelle entre la culture et le développement grâce à une méthode novatrice. Ces indicateurs portent sur sept dimensions essentielles de la culture, 22 indicateurs principaux correspondant aux besoins et à la situation des pays à revenu intermédiaire et des pays à revenu intermédiaire (tranche inférieure). Sur la base de ces faits et chiffres, les indicateurs encouragent l’adoption de politiques et de stratégies reposant sur de meilleurs éléments d’information pour les industries culturelles et créatives.
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Les résultats obtenus par la Namibie suggèrent que la méthode des IUCD fonctionne. Bien que la demande de consommation de produits, services et activités culturels d’origine nationale ou étrangère soit très élevée (elle représente 9 % des dépenses totales des ménages), on enregistre un niveau de production nationale peu élevé, en particulier dans le secteur formel, ce que confirme le faible pourcentage d’emploi dans les professions culturelles (0,65 % du total de la population ayant un emploi).
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En outre, le petit nombre des productions de fiction nationales diffusées sur les chaînes de télévision publiques [21] (15 % du temps de diffusion de programmes de fiction) sont le reflet indirect de l’insuffisance des possibilités offertes en matière de diffusion et d’exposition de contenus culturels fournis par les industries culturelles et les créateurs locaux. Ces chiffres font ressortir qu’il existe une demande dans le secteur de la culture, mais que ce potentiel n’est pas exploité.
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Pour ce qui est des liens entre l’éducation et la culture, bien que des formations spécialisées ne soient pas encore disponibles, les institutions publiques proposent des programmes relativement diversifiés en ce qui concerne la culture dans le cadre de l’enseignement et de la formation techniques et professionnels et au niveau tertiaire, ce qui traduit l’intérêt et la volonté des autorités namibiennes d’investir dans l’éducation à vocation culturelle à un niveau professionnel. Toutefois, d’autres données font apparaître des lacunes en matière d’éducation artistique dans les années de formation essentielles, ce qui freine le développement de l’intérêt et des compétences des individus et les prive de la possibilité de mener une carrière dans le secteur de la culture en dépit de toute la gamme des programmes spécialisés disponibles.
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Bien que les résultats positifs enregistrés s’agissant des indicateurs sur les cadres normatifs, politiques et institutionnels suggèrent que les fondements d’une bonne gouvernance culturelle sont en place, des obstacles subsistent : la société civile ne participe pas aux processus de prise de décisions et l’infrastructure culturelle est inégalement répartie dans les 13 régions que compte la Namibie, ce qui réduit le nombre de possibilités offertes d’accéder à la vie culturelle, mais empêche aussi l’apparition de débouchés pour la production, la diffusion et la consommation de produits culturels.