Le Vendée Globe, la plus grande course à la voile autour du monde en solitaire, a pris le départ le 8 novembre aux Sables-d’Olonne (France). Avant de monter à bord, une dizaine de skippers ont embarqué des instruments d’observation scientifique. Au total, sept bouées météorologiques et trois flotteurs profileurs du programme Argo ont été déployés dans des zones éloignées, peu fréquentées par les navires de recherche. Cette collaboration s’inscrit dans le cadre d’un partenariat signé en janvier 2020 entre l’UNESCO et l’IMOCA (International Monohull Open Class Association) pour soutenir les sciences océaniques et la protection de l’océan. Elle est coordonnée par le Système mondial d’observation de l’océan (Global Ocean Observing System GOOS), avec le soutien de la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO. Près de 2 000 flotteurs profileurs et bouées dérivantes doivent être déployés tous les ans. Les observations recueillies fournissent des données clés sur l’océan et l’atmosphère qui sont utilisées dans les études sur le climat, les prévisions météorologiques et la surveillance des écosystèmes marins. Ce réseau mondial in situ, mis en œuvre par 86 pays, est coordonné internationalement par le centre international d’excellence pour la coordination et la surveillance des systèmes d’observation météo-océanographiques (OceanOPS), avec le concours de la COI et de l’Organisation météorologique mondiale. Actuellement, 10 000 instruments d’observation in situ, notamment des réseaux de flotteurs profileurs autonomes, bouées dérivantes et fixes, robots sous-marins pilotés, navires, marégraphes, et même des mammifères marins, surveillent l’océan mondial et recueillent les principales caractéristiques physiques et biogéochimiques de l’océan. Aux origines de la Commission océanographique intergouvernementale, Le Courrier de l'UNESCO, janvier-mars 2021   Lecture complémentaire: Vendée Globe 2020 : skippers et scientifiques ensemble pour une meilleure connaissance de l’océan   Abonnez-vous pour découvrir l’actualité du Courrier. L’abonnement à la version numérique est 100 % gratuit. Suivez le Courrier sur : Twitter, Facebook, Instagram

Les ministres de la Culture et les ministres de l’Éducation des systèmes d’intégration d’Amérique Centrale (SICA) ont officiellement adopté deux nouvelles stratégies clés en novembre dernier : pour renforcer le rôle de la culture dans l’intégration régionale et afin de mieux intégrer la culture aux systèmes éducatifs. Ces deux stratégies ont été développées avec le soutien de l’UNESCO. La première, adoptée par le Conseil des ministres de la Culture du SICA plaide pour une contribution de la culture afin de renforcer la cohésion, le dialogue et la compréhension sociale entre les sociétés, ce qui est particulièrement pertinent compte tenu des grands défis actuels auxquels la région est confrontée. Parallèlement, le second, adopté par la réunion du Conseil des ministres de l'éducation et de la culture, contribue à faire apprécier la diversité culturelle comme une force positive, en promouvant le dialogue interculturel comme un outil efficace contre la violence, les préjugés, la discrimination et toutes les formes d'exclusion sociale. Les deux stratégies intègrent les directives techniques de l'UNESCO, ainsi que les indicateurs thématiques de Culture 2030. La seconde édition du Grand Forum mondial des arts, de la culture, de la créativité et de la technologie, organisée par la Colombie, s'est tenue en ligne en novembre. Elle a rassemblé les ministres de la Culture de la Bolivie, de la Colombie, de l'Argentine, de l'Équateur, de la Jamaïque, de l'Uruguay, du Pérou, du Panama et du Chili, ainsi que plusieurs institutions telles que l'UNESCO, le Marché du Sud (Mercosur) et le Secrétariat général ibéro-américain (SEGIB). Une centaine d'experts dans les domaines de l'économie, de l'entrepreneuriat et du développement, de la technologie, de la créativité, de la culture et des arts ont partagé leurs idées, leurs connaissances et leurs points de vue sur l'économie créative. L’initiative « International Creative Exchange Caribbean » s'est tenue en ligne en décembre pour mettre en relation les professionnels de la création et de la culture des Caraïbes et d'Europe. L'initiative vise à offrir aux artistes caribéens une formation en ligne complète en matière de commerce interentreprises (B2B) et des possibilités de développement du marché. Elle a été co-organisée par le Collectif Sud-Sud de la Jamaïque et le programme Transcultura de l'UNESCO, dont l'objectif est d'approfondir l'intégration entre Cuba, les Caraïbes et l'Union européenne dans les industries culturelles et créatives.

Les ministres de la Culture et du secteur de l’audiovisuel de l’Union Européenne (UE) se sont félicités de l’augmentation substantielle du budget alloué au programme « Europe Créative » sur la période 2021-2027, lors d’une réunion en Décembre dernier. Le programme recevra 0.6 milliards d’euros (EUR) en plus afin de soutenir le secteur culturel et créatif et soutenir davantage le secteur musical. La Commission Européenne a publié une nouvelle stratégie intitulée « Une vague de rénovation pour l’Europe : verdir nos bâtiments, créer des emplois, améliorer la qualité de vie » afin de stimuler la rénovation et accélérer les progrès vers l'objectif de devenir neutre en carbone. Le rapport reconnaît que « le parc immobilier européen est à la fois unique et hétérogène dans son expression de la diversité culturelle et de l'histoire de notre continent », mais que la plupart des bâtiments existants ne sont pas efficaces sur le plan énergétique. La stratégie vise donc à contribuer aux objectifs de développement durable en fournissant des logements abordables tout en sauvegardant le patrimoine culturel. Dans le cadre du programme de la semaine du Patrimoine climatique (du 16 au 22 novembre), le réseau du patrimoine climatique, en partenariat avec Europa Nostra et le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) et avec le soutien de l'Institut de la Banque européenne d'investissement, a organisé un événement visant à explorer la manière dont le patrimoine peut contribuer au « Green Deal » européen. L'événement, intitulé « Mettre le patrimoine culturel au centre du Green Deal européen : un aperçu du Livre vert sur le patrimoine européen », a été l'occasion de présenter le document en cours de finalisation par Europa Nostra et ICOMOS.

La Communauté du Pacifique (CPS), a organisé un évènement afin d’explorer les voies sociales et économiques du développement tout en protégeant la nature et le patrimoine culturel en marge de la 10ème Conférence sur la préservation de la nature et des aires protégées. Face à la dégradation environnementale, le changement climatique et la perte de biodiversité, cet évènement visait à « souligner le besoin urgent d'intégrer les pratiques agricoles durables et de promouvoir les connaissances traditionnelles sur la biodiversité, y compris l'utilisation des plantes et la gestion des sols ».Cet évènement a également présenté la manière dont le CPS contribue à la préservation des ressources naturelles par des activités de développement d'approches écosystémiques communautaires de la gestion des pêches. En novembre, la CPS a également publié un guide d'introduction actualisé sur « l'étiquette culturelle dans le Pacifique », qui présente la diversité des connaissances et des pratiques culturelles dans les 26 pays de la CPS. Ce livret, publié pour la première fois en 2005, sert d'outil éducatif pour que la CPS « puisse continuer à fournir un service efficace aux communautés du Pacifique ». Les ministres et des 11 pays membres du Programme de coopération économique régionale pour l'Asie centrale (CAREC) de la Banque asiatique de développement ont approuvé une nouvelle stratégie sur le long-terme visant à promouvoir un tourisme sain, durable et inclusif dans la région et améliorer son attractivité en tant que destination touristique compétitive au niveau mondial. La stratégie touristique CAREC 2030 présente un plan à long terme visant à tirer parti de la culture unique de la sous-région, notamment par la création d'une marque commune « Visit Silk Road ». Les représentants présents à la réunion ont reconnu que la sous-région abrite un large éventail de sites du patrimoine historique et culturel, une gastronomie et des traditions locales uniques, un réseau de villes et d'environnements naturels sous-explorés.

L'Organisation arabe pour l'éducation, la culture et la science (ALECSO) a organisé en décembre une réunion de coordination qui a rassemblé plusieurs directeurs de festivals de films arabes et des représentants d'institutions cinématographiques pour discuter des stratégies visant à atténuer l'impact de la pandémie COVID-19 sur l'industrie. Les participants ont discuté des moyens d'exploiter les plateformes numériques pour la diffusion de contenus culturels et artistiques, ainsi que de la protection des droits des artistes et des créateurs. Un groupe de travail a été créé pour rédiger une feuille de route afin de concevoir des mesures pratiques pour soutenir le secteur cinématographique des pays des États arabes. L’Organisation islamique pour l’éducation la culture et la science a appelé à un partenariat mondial sur l’Art islamique pour les organisations internationales, les gouvernements et les associations travaillant dans le domaine de la culture et des arts afin de renforcer leurs efforts de coordination. Le but est de développer un système mondial consensuel sur le rôle de l’art dans la construction de la civilisation humaine et dans la diffusion des valeurs de paix. Cet appel a été fait à l’occasion du Symposium virtuel international sur la contribution de l'art islamique à la construction de la civilisation humaine et à la diffusion des valeurs de paix, organisé pour célébrer la première Journée internationale de l'art islamique, désignée par l'UNESCO pour célébrer sa contribution à la civilisation humaine. L'ICESCO a également lancé un prix virtuel pour la calligraphie, les motifs et les miniatures afin de célébrer la Journée internationale de l'art islamique.