Art-Lab Talks #4 - Chorale des femmes libériennes pour le changement
L’objectif des « Entretiens d’Art-Lab » est de documenter le pouvoir transformateur de l’art auprès des populations vulnérables impliquées dans des créations artistiques.
Les « Entretiens » sont une série d’articles en ligne, dont les sujets ont été sélectionnés parmi un vaste ensemble de pratiques éthiques identifiées par la plateforme d’Art-Lab qui consiste « d’artivistes », c’est-à-dire d’artistes, de dirigeants d’institutions culturelles, d’intervenants culturels, de journalistes et de chercheurs, engagés pour soutenir celles et ceux dont les droits ont été violés.
Chaque mois, un article paraît sur une population défavorisée spécifique, souffrant d’exclusion (réfugiés, migrants, personnes vivant en zone de post-conflits, ainsi que les plus marginalisés).
Une liste de principes éthiques a été identifiée sur la base de chacun de ces « Entretiens », plaçant les groupes vulnérables au cœur des pratiques artistiques ; pour les aider à sortir du status quo et à faire résonner leurs revendications pour les droits et la dignité humaine. Ces principes seront disséminés dans le cadre d’Art-Lab afin de vulgariser au cœur de l’action humanitaire des principes essentiels impliquant ceux qui ont été laissés pour compte, en tant qu’acteurs à part entière de la réalisation des ODDs.
La quatrième édition des Entretiens d'Art-Lab est consacrée à l'action d'un ensemble vocal de femmes libériennes, le Liberian Women’s Chorus for Change (Chorale des femmes libériennes pour le changement), illustrée notamment par la projection d'un film documentaire.
Fatu Gayflor, une des fondatrices du Choeur était invitée à intervenir lors du dernier événement d’Art-Lab intitulé : “L’impératif d’une justice culturelle » organisé par l’UNESCO le 10 décembre 2020, à l’occasion de la Journée des droits de l’homme.
Ce chœur réunit quatre chanteuses et danseuses exceptionnelles, qui ont fui le Libéria pour émigrer aux États-Unis après la guerre civile ayant ensanglanté leur pays à deux reprises, en 1989-1996 et 1999-2003. Pendant ces années de guerre, deux d'entre elles sont restées au Libéria, où elles ont composé des hymnes à la paix, avant de s'engager en faveur du désarmement et de la réhabilitation des enfants soldats avec leurs propres armes : le chant et la danse. Deux autres ont trouvé refuge dans des pays voisins, où elles se sont produites devant les réfugiés pour commémorer les deuils, ont chanté pour les soldats des alternatives à la violence et ont créé une troupe artistique afin de transmettre aux jeunes des valeurs culturelles. Cet Entretien d'Art-Lab est rédigé par Toni Shapiro-Phim, réalisatrice du film Because of the War [À cause de la guerre] qui retrace le parcours de ces femmes.