
Rapport de la Directrice générale de l'UNESCO sur la sécurité des journalistes et le danger d'impunité
Rapport de la Directrice générale de l'UNESCO sur la sécurité des journalistes et le danger d'impunité 2018
Le Rapport 2018 de la Directrice-Générale sur la sécurité des journalistes et le danger de l’impunité fournit une vue d’ensemble des données collectées par l’UNESCO sur les meurtres de journalistes survenus entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2017.
Le rapport analyse également l’état d’avancement des enquêtes judiciaires concernant les meurtres répertoriés par l’UNESCO depuis 2006, sur la base des informations fournies à l’UNESCO par les Etats membres.
182 journalistes assassinés entre 2016 et 2017
1010 journalistes assassinés en dix ans (2006-2017)
Brochure du Rapport 2018 de la Directrice générale
La brochure suivante résume les points clés du Rapport 2018 de la Directrice générale de l’UNESCO sur la sécurité des journalistes et le danger de l’impunité. Le rapport complet sera présenté le 21 novembre au Conseil intergouvernemental du Programme international pour le développement de la communication (PIDC).
La brochure est disponible dans les langues suivantes :
Rapport complet de 2018
2016-2017 : Principales conclusions
Trois régions ont représenté la plus grande part des meurtres au cours de la période 2016-2017 : les Etats Arabes, l’Amérique Latine et les Caraïbes, ainsi que l’Asie et le Pacifique. En 2017, c’est dans la région Asie-Pacifique que l'on dénombre le plus de meurtres. En 2016 et en 2017, moins de 10% des meurtres ont eu lieu en Afrique, en Europe de l’Ouest, en Amérique du Nord et en Europe Centrale et orientale respectivement.

Les meurtres de journalistes semblent être en baisse depuis 2015. La tendance semble cependant contestable, puisqu’on compte 80 cas d’assassinats de journalistes condamnes par la Directrice-Générale en date d’Octobre 2018. (Observatoire UNESCO des journalistes assassinés)

En 2017, l’UNESCO répertorie le plus haut nombre de femmes journalistes assassinées (11 victimes) depuis 2006, année où l’organisation commence à établir des rapports sur les meurtres de journalistes. Les hommes continuent à représenter la majorité des victimes (86% en 2017) d’attaques meurtrières contre les journalistes.

En 2017, près de la moitié des journalistes tués travaillaient pour la télévision, alors qu’en 2016 ce secteur ne représentait que 34% des victimes. Parmi les journalistes de télévision tués pendant la période 2016-2017, la majorité se trouvaient dans des pays en conflit.

En 2017, les journalistes locaux représentaient 90% des journalistes tués, et en 2016, 94%. Ces deux années, moins d’un journaliste tué sur dix était un journaliste international. Sur les 14 victimes étrangères recensées en 2016-2017, la moitié ont été tuées dans des pays en conflit.
Par rapport aux salariés, les journalistes indépendants sont généralement considérés comme plus vulnérables, car ils ne bénéficient pas souvent d’une protection et d’un soutien adéquats des organisations de médias avec lesquelles ils travaillent. Pendant la période 2016-2017, 34 sur 182 journalistes assassinés étaient indépendants, ce qui représente 19% des décès.
En 2017, pour la première fois ces dernières années, plus de journalistes ont été tués dans des pays ne connaissant pas de conflit armé que dans des pays en conflit. Cette tendance peut s’expliquer par l’absence de nouveaux conflits armés, ainsi que par la diminution du nombre de journalistes qui travaillent dans des zones de conflit durable.
Sur les 1010 cas condamnés par la Directrice Générale entre 2006 et 2017, seuls 115 cas ont été résolus selon les informations fournies par les autorités nationales des Etats membres. Ceci représente un taux global de résolution de 11%.

Alors que ces 4 dernières années le taux de réponse des États membres concernés n’avait cessé d’augmenter, passant de 27 % en 2014 à 74 % en 2017, 2018 a été marquée par une baisse de ce taux, avec seulement 64 % de réponses.
