L’écohydrologie
Dans l’anthropocène, la majeure partie du paysage mondial, à l’exception des déserts, des hautes montagnes et de la zone boréale, a été transformée en terres agricoles avec des zones urbaines considérablement modifiées. Cette technologisation excessive des paysages urbains et agricoles entraîne une diminution de la biomasse et de la matière organique qui aboutit à une modification du cycle de l’eau : on passe d’un modèle où la composante biologique stabilise le bilan thermique et la dynamique hydrologique à un niveau moyen de perturbation, à un modèle où le cycle de l’eau s’accélère et devient plus stochastique et défavorable pour le biote et l’humanité (sécheresses et inondations catastrophiques). En outre, ces processus réduisent le stockage du carbone et le transfert des nutriments, tant organiques que minéraux, ce qui retentit sur le cycle de la matière. Pour mettre un terme à ces processus défavorables, il faut élaborer et mettre en œuvre une stratégie en deux étapes ; la première serait fondée sur la théorie de Weizsäcker relative à la réduction de la consommation d’énergie et de matière par unité de PIB, et la deuxième reposerait sur la théorie de l’écohydrologie, qui vise à réguler le cycle hydrologique et celui des nutriments dans de « nouveaux écosystèmes » (agricoles et urbains) afin d’améliorer la capacité de charge de l’écosystème mondial. L’amélioration de la capacité de charge s’étend de l’amélioration par rapport aux ressources en eau, à la biodiversité, aux services rendus par l’écosystème à la société et par rapport à la résilience face à des impacts de plus en plus divers.
Axes d’étude
Pour plus d'informations sur chaque axe d'étude et le plan de mise en œuvre, veuillez suivre les liens ci-dessous:
- Axe d’étude 5.1 : Dimension hydrologique d’un bassin – identification de menaces éventuelles et des opportunités pour le développement durable
- Axe d’étude 5.2 : Façonner la structure écologique de bassins pour améliorer leur potentiel écosystémique, leur productivité biologique et leur biodiversité
- Axe d’étude 5.3 : Solutions axées sur les systèmes écohydrologiques et ingénierie écologique pour l’amélioration de la résilience de l’eau et des écosystèmes, et les services écosystémiques
- Axe d’étude 5.4 : Écohydrologie urbaine – purification et rétention des eaux de pluie en milieu urbain, potentiel pour l’amélioration de la santé et de la qualité de vie
- Axe d’étude 5.5 : Régulation écohydrologique afin de maintenir et restaurer les connectivités entre les écosystèmes continentaux et côtiers et leur fonctionnement