Les Meilleures pratiques du Patrimoine cultural subaquatique
Avec comme postulat que seul celui qui connaît le patrimoine est en mesure de le protéger, la Convention de 2001 encourage l'accès au patrimoine subaquatique de manière responsable. Les enjeux de la promotion et de la protection du patrimoine subaquatique sont spécifiques à chaque site. C’est pourquoi l’UNESCO, consciente de ces contextes multiples, développe différentes activités de sensibilisation et de renforcement des capacités visant l’ensemble des acteurs. Les activités mises en place par le Secrétariat permettent notamment par le biais de différents outils et médias de sensibiliser le grand public, les communautés locales et la jeunesse à la promotion et la protection du patrimoine subaquatique. Ces initiatives de valorisation du patrimoine culturel ont également été mises en place pour sensibiliser les touristes et le secteur touristique. En effet, la responsabilité de protection du patrimoine subaquatique incombe à chacun - États parties, services compétents en charge de la gestion de ce patrimoine, mais également le grand public et les acteurs du tourisme. Cette responsabilité à la fois commune et partagée est une des lignes directrices de la Convention de 2001.
Favoriser l'accès au patrimoine culturel subaquatique grâce à l’échange des Exemples de Meilleures pratiques entre les États parties est l’un des nombreux exemples de mise en œuvre du principe de coopération internationale.
L’échange des Exemples de Meilleures pratiques donne aux États parties des réponses spécifiques concernant les enjeux hétérogènes et multiples de protection et de promotion du patrimoine subaquatique. L’efficience et la pertinence des Exemples de Meilleures pratiques donnent une visibilité à la promotion et protection du patrimoine culturel subaquatique.
Les Exemples de Meilleures pratiques permettent ainsi :
- d’encourager un accès responsable et non intrusif du public au patrimoine culturel subaquatique, conformément aux articles 2.5 et 2.10 de la Convention,
- d’accroître la sensibilisation, la reconnaissance et la protection du patrimoine par le public,
- de promouvoir la Convention et la mise en place de cadres juridiques nationaux de protection,
- de soutenir la recherche scientifique conformément à la Convention et aux Règles relatives aux interventions sur le patrimoine culturel subaquatique qui lui sont annexées, et le renforcement des capacités à cet égard, et
- de favoriser la conservation appropriée du patrimoine.
La Conférence des États parties, par sa Résolution 4/5MSP adoptée lors de sa 5e session, a souhaité renforcer la coopération entre les États parties en les invitant à soumettre des Exemples de Meilleures pratiques de mise en œuvre de la Convention. Ces Exemples de Meilleures pratiques sont évalués par le Conseil consultatif scientifique et technique qui émet ses recommandations à la Conférence des États parties quant à leur désignation. Ceci permet d'établir un registre de ces Exemples de Meilleures pratiques à destination de tous les États parties à la Convention de 2001.
Pour faciliter la soumission des candidatures aux Exemples de Meilleures pratiques, le Secrétariat a élaboré un formulaire pour la présentation des exemples de meilleures pratiques.
Pour soumettre une candidature à la Conférence des États parties, le patrimoine doit :
- répondre à la définition de l'article premier de la Convention de 2001 ou est âgé d’au moins 100 ans, mais être classé comme patrimoine culturel subaquatique selon la législation nationale ;
- être protégé de manière appropriée tant sur le plan juridique que sur le plan pratique, en particulier par la mise en œuvre des Règles relatives aux interventions sur le patrimoine culturel subaquatique de la Convention ;
- respecter un accès responsable et non intrusif ;
- disposer d'un cadre pour en assurer une gestion durable ;
- avoir mis en œuvre un effort particulier ou remarquable pour rendre le site accessible au public ou pour illustrer d'autres principes de la Convention.
Le label UNESCO
Les Exemples de Meilleures pratiques désignées par la Conférence des États parties sur recommandation du STAB reçoivent un label constitué du logo de la Convention de 2001 afin d’en promouvoir la visibilité auprès du grand public.
Cette désignation présente de nombreux avantages :
- Elle augmente la visibilité du site ou de l'institution concernée (par exemple un musée subaquatique) ;
- Elle incite les autres États parties à suivre ces exemples de Meilleures pratiques en adoptant des mesures de protection et de gestion similaires ;
- Elle distingue et promeut un accès responsable au patrimoine culturel subaquatique ;
- Elle permet aux acteurs en charge du patrimoine et dont les activités ont été reconnues comme Exemples de Meilleures pratiques de former un réseau et coopérer par le biais d’activités conjointes (échanges scientifiques, expositions temporaires conjointes, etc.).
Exemples de Meilleures pratiques désignées
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Archives
Certaines Meilleures Pratiques sont des projets temporaires. Cependant ces initiatives, exemples de l’alliance réussie entre promotion et protection du patrimoine culturel subaquatique, doivent être sauvegardées. Ce corpus référentiel d’initiatives de valorisation du patrimoine culturel subaquatique est conservé et mis à disposition afin d’assurer la mise en œuvre du principe de coopération internationale dans le cadre de l’accès au patrimoine culturel subaquatique et permettre sa protection.