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Femmes dans l'histoire de l'Afrique
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Aoua Keita

Miriam Makeba

La Mulâtresse Solitude

Yennega

Funmilayo Ransome-Kuti

Les femmes soldats du Dahomey

Taitu Betul

Wangari Maathai

Njinga Mbandi

Gisèle Rabesahala

Sojourner Truth

Mariama Bâ

Bessie Coleman

Nanny des Marrons

Luiza Mahin

Cesária Évora

La Kahena

Huda Shaarawi

Nehanda Nyakasikana

Ntebogang Ratshosa

Fatima Soudi bint Abderremane

La reine Ngalifourou

La marche sur Grand Bassam

Ilen Embet

Anyentyuwe
Rose Ziba Chibambo

Sayyida Al-Hurra

Radha Poonoosamy

Dimi mint Abba

Bertina Lopes

Richardene Kloppers

Sarraounia Mangou
Jeanne-Marie Ruth-Rolland

Dona Beatriz Kimpa Vita Nsimba

Alda do Espirito Santo

Danielle de St Jorre

Mana Sitti Habib Jamaladdin

Joséphine Bakhita

Labotsibeni Mdluli

Bibi Titi Mohamed

Labotsibeni Mdluli

Rose Lokissim

Aïcha al-Manubyyia
Bessie Coleman

Elizabeth Coleman (1892-1926), alias Bessie Coleman, était une aviatrice civile afro-américaine. Après s'être vu refuser l'entrée des écoles d'aviation américaines, elle apprit le français et s'inscrivit à l'école de pilotage des frères Caudron, au Crotoy (France). Elle fut la première femme afro-américaine à obtenir un brevet international de pilote, en 1921, puis la première femme afro-américaine à effectuer un vol lors d'un meeting aérien en Amérique, en 1922.
Nanny des Marrons

Queen Nanny was an eighteenth-century leader, warrior and spiritual advisor. Born in 1686 in present-day Ghana, Western Africa, she was sent as a slave to Jamaica, where she became leader of the Maroons, a group of runaway Jamaican slaves. She is believed to have led attacks against British troops and freed hundreds of slaves. She was also known as a powerful Obeah practitioner of folk magic and religion.
Luiza Mahin

Née au début du 19e siècle, Luiza Mahin était une femme afro-brésilienne défenseure de la liberté. Leader-née, elle participa aux révoltes et aux soulèvements d'esclaves de la province brésilienne de Bahia. Elle mit à profit son activité de marchande ambulante pour distribuer des messages et des prospectus en faveur de la lutte pour la résistance. Elle joua un rôle fondamental dans deux rébellions d'esclaves de grande importance, la « Revolta dos Malês » (1835) et la « Sabinada » (1837-1838).
Cesária Évora

Musicienne renommée originaire du Cap-Vert, Cesária Évora (1941-2011) était une chanteuse de « morna ». Elle était surnommée « la diva aux pieds nus » en raison de son habitude de se produire pieds nus sur scène pour témoigner son soutien aux femmes et aux enfants démunis et sans domicile de son pays. En 2003, elle reçut le Grammy Award du meilleur album de musique du monde contemporaine pour son disque Voz d'amor.
Aoua Keita

Aoua Keïta (1912-1980), sage-femme malienne et militante anticoloniale, fut honorée de plusieurs distinctions. Née à Bamako, elle fut admise au sein de la première école pour filles de la ville en 1923. Elle obtint ensuite un diplôme de sage-femme. Membre du Rassemblement démocratique africain (RDA), elle devint députée en 1959, ce qui en fit la première femme d'Afrique francophone élue à l'Assemblée législative de son pays.
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La Kahena

La Kahena a vécu au 7e siècle sur le territoire de l’actuelle Algérie. Elle était considérée comme la reine et le chef religieux et militaire des Djéraoua, puissante tribu berbère d'origine juive. Elle fut à la tête d'un mouvement autochtone de résistance à l'expansion de l'empire arabe en Numidie, dans le nord-ouest de l'Afrique, aujourd'hui l'Algérie.
Huda Shaarawi

Huda Shaarawi (1879-1947) fut l'une des pionnières du féminisme égyptien et une militante nationaliste. En 1909, elle participa à la création de l'institution de femmes Mubarrat Mohamed Ali, spécialisée dans les services sociaux, puis à celle de l'Association intellectuelle des femmes égyptiennes, en 1914. Militante féministe, elle s'engagea aussi dans le combat nationaliste en Égypte. Elle créa l'Union féministe égyptienne en 1923, fut la présidente fondatrice de l'Union féministe arabe et s'exprima abondamment sur les problèmes et les préoccupations des femmes dans tout le monde arabe et en Europe.
Nehanda Nyakasikana

Originaire du Mashonaland (Zimbabwe), Nehanda Charwe Nyakasikana (1863-1898) était une femme, chef spirituel et l'une des principales figures à la tête du premier Chimurenga, ou « guerre de libération », contre les colons britanniques, en 1896-1897. Elle était considérée comme l'incarnation féminine de l'esprit de l'oracle Nehanda. Après avoir été capturée par les Britanniques, elle prédit que son esprit ouvrirait la voie au deuxième Chimurenga, qui aboutit finalement à l'indépendance du Zimbabwe.
Miriam Makeba

Zenzi Miriam Makeba (1932-2008) est une chanteuse sud-africaine et un symbole de la lutte contre l’apartheid mondialement connue. Après un début de carrière dans son pays, elle s’exile aux États-Unis, où elle obtient une large reconnaissance. Suite à son mariage avec l’activiste afro-américain Stokely Carmichael, elle s’exile en Guinée et entame une carrière africaine et internationale. Son talent et ses engagements militants ont fait d’elle une icône de la défense des droits humains.
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La Mulâtresse Solitude

Au mois de mai 1802, enceinte de quelques mois, la Mulâtresse Solitude participa aux rebellions guadeloupéennes contre le rétablissement de l'autorité de Lacrosse, capitaine-général de la Guadeloupe nommé par Napoléon Bonaparte, qui avait été expulsé en octobre 1801 à la suite d’un putsch des officiers de couleur de l'armée. Après son arrestation, Solitude fut emprisonnée et suppliciée le lendemain de son accouchement. Solitude incarne toutes les femmes et les mères des Caraïbes qui se sont battues pour la liberté et l’égalité dans le contexte du système esclavagiste.
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Yennega

Figure emblématique du Burkina Faso, Yennega est la mère de Ouédraogo, fondateur des dynasties des chefs moose. Elle aurait vécu entre le 14e et le 15e siècle. Lasse du rôle de guerrière que son père, le Roi de Gambaga, lui imposait, elle prit la fuite et s’unit à un chasseur solitaire. Personnage légendaire de l’Afrique de l’Ouest, Yennega représente une guerrière, une femme libre et indépendante d’esprit.
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Funmilayo Ransome-Kuti

Funmilayo Ransome-Kuti (1900-1978) était une militante de premier plan des mouvements de lutte des femmes contre le système colonial au Nigéria. Elle fonda l'Union des femmes d'Abeokuta, l'une des plus grandes organisations de femmes du 20e siècle (plus de 20 000 membres estimés), qui lutta pour la protection et la promotion des droits des femmes.
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Les femmes soldats du Dahomey

Troupes d’élite féminines, les femmes soldats du Dahomey ont contribué à la puissance militaire du Royaume du Dahomey aux 18e et 19e siècles. Admirées dans leur pays et craintes par leurs adversaires, ces redoutables guerrières ne reculaient jamais devant le danger. Leurs contingents ont disparu avec la chute de Béhanzin (Gbêhanzin), dernier Roi du Dahomey, lors de la pénétration coloniale française, à la fin du 19e siècle.
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Taitu Betul

Taitu Betul (c. 1851-1918) fut une reine et une impératrice remarquable. Diplomate avisée, elle joua un rôle crucial pour contrecarrer les visées impérialistes de l’Italie sur l'Ethiopie. Avec son époux, l'Empereur Ménélik II, elle mena une armée considérable à la bataille d'Adwa et remporta l'une des victoires les plus importantes jamais gagnée par un Etat africain contre l'agression colonialiste européenne.
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Wangari Maathai

Wangari Maathai (1940-2011), professeure et militante écologiste kenyane, a fondé en 1977 le Mouvement de la ceinture verte (Green Belt Movement), qui encourage les populations, et en particulier les femmes, à planter des arbres pour lutter contre la dégradation de l’environnement. Son approche holistique l’a conduite à insister sur les liens fondamentaux entre le respect de l’environnement, la bonne gouvernance, les droits humains et la paix. Son activisme lui a valu le prix Nobel de la paix en 2004.
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Njinga Mbandi

Njinga Mbandi (1581 - 1663), Reine du Ndongo et du Matamba, a marqué l’histoire de l’Angola du 17e siècle. Fine diplomate, habile négociatrice et redoutable stratège, Njinga opposera une résistance tenace aux projets coloniaux portugais et ce jusqu’à sa mort, en 1663.
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Gisèle Rabesahala

Illustre femme politique malgache du 20e siècle, Gisèle Rabesahala (1929 - 2011) a consacré sa vie à l’indépendance de son pays, aux droits de l’homme et à la liberté des peuples. Première femme malgache élue (1956), chef de parti politique (1958), nommée ministre en 1977, elle fait figure de pionnière au sein du monde politique malgache.
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Sojourner Truth

Sojourner Truth (c.1797-1883) était une militante, une oratrice et une pédagogue de premier plan dans la lutte des Afro-Américains pour l’abolition de l’esclavage et pour les droits civiques. D’un non-sectarisme résolu, elle établit un lien entre les questions des droits des femmes, de l’abolition de l’esclavage et de la liberté religieuse. L’exploitation astucieuse qu’elle fit de sa notoriété, par la photographie et les livres, lui valut de devenir l’un des orateurs les plus célèbres du 19e siècle.
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Mariama Bâ

Eduquer, militer et écrire pour sensibiliser les femmes et promouvoir leurs droits, tel a été le credo de Mariama Bâ tout au long de sa vie. Elle a fait partie des premières générations de Sénégalaises qui ont fréquenté l’école française durant la période de l’entre-deux-guerres. Pionnière dans le domaine de la littérature, elle l’est aussi dans le militantisme associatif féminin. L’impact national et international de son premier roman, dans lequel elle dénonce la polygamie et pose la question des castes, témoigne de son image emblématique de femme de combat.
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Ntebogang Ratshosa

Ntebogang Ratshosa (1882-1979) fut régente des BaNgwaketse, l’un des huit groupes ethniques de l’actuel Botswana, pendant quatre ans (1924-1928). Fille du roi Bathoen I et de la reine Gagoangwe, elle dirigea le royaume à la demande de sa mère mourante, alors que l’héritier, le futur roi Bathoen II, était mineur. Assistée de six conseillers, elle restaura la stabilité d’un pouvoir fragilisé par la succession de trois rois en sept ans. Avec l’appui de l’Eglise adventiste du Septième jour, dont elle était membre, elle développa plusieurs projets d’infrastructures (aqueduc, hôpitaux).
Fatima Soudi bint Abderremane

Descendante de la famille royale Merina de Madagascar, Fatima Soudi bint Abderremane (1836-1878), ou Djoumbe Fatima, n’avait que cinq ans lorsqu’elle succéda à son père. En tant que reine (djombe) de Mohéli, la plus petite île de l’archipel des Comores, elle fut confrontée à la guerre d’influence que se livraient la France et le sultanat de Zanzibar. En 1851, elle rompit avec les autorités françaises, qui avaient organisé son couronnement deux ans plus tôt, pour épouser le cousin du sultan de Zanzibar. Elle abdiqua en 1867 au profit de son fils, qui mourut assassiné en 1869, et fut replacée sur le trône par les Français en 1871.
La reine Ngalifourou

La reine Ngalifourou (1864-1956) était connue pour ses pouvoirs mystiques et son influence politique. Née sous le nom de Ngassé, elle prit celui de Ngalifourou en 1892 lorsqu’elle devint reine des Téké de Mbé (ville située à cent cinquante kilomètres de Brazzaville), à la mort de son époux, le roi Illoy Ier. Elle coopéra largement avec la France. En 1923, l’explorateur Pierre de Savorgnan de Brazza lui remit une épée en signe de respect. Elle reçut également la médaille de la Légion d’honneur pour avoir demandé à ses sujets de combattre aux côtés de la France pendant la Seconde guerre mondiale.
La marche sur Grand Bassam

En décembre 1949, cinq cents femmes ivoiriennes protestèrent contre l’incarcération, à la prison de Grand Bassam, de leurs époux ou frères, militants du Rassemblement Démocratique Africain (RDA), une fédération de partis politiques africains anticoloniaux. Le 22 décembre, organisées en petits groupes afin de déjouer la vigilance de l’administration coloniale, elles quittèrent Abidjan pour rejoindre à pied Grand Bassam. Le 24 décembre, alors qu’elles se dirigeaient vers la prison, elles furent stoppées et frappées par les militaires français. Quarante manifestantes furent blessées et quatre déférées au parquet sans que leurs proches aient été libérés.
Ilen Embet

Ilen Embet (c.1801-1851) représentait au 19e siècle l’une des femmes les plus émancipées de la région des hauts-plateaux de Mareb Mellash (zone frontalière de l’Erythrée et de l’Ethiopie). Donnée en mariage à Ayte Salomon, qui régnait sur la région des hautes terres d'Asmara, elle entra en politique pour venger les défaites militaires de son mari, menant elle-même les hommes au combat. Après une alliance avec le souverain du Tigré (actuellement province de l’Ethiopie), elle fut nommée gouverneure de la région d’Asmara. A la fin des années 1840, elle se retira et devint nonne.
Anyentyuwe

Anyentyuwe, appelée Fando ou Jane Harrington (c. 1858- 1904), était une catéchiste gabonaise. Elle fut l’informatrice-clé des ouvrages du médecin Robert Hamill Nassau. Née d’une famille aisée de l’ethnie Mpongwe vivant à Libreville, elle fut scolarisée à l’école de la mission protestante de Baraka, où elle devint enseignante en 1880. Elle fut renvoyée fin 1881 après avoir dénoncé le viol dont elle avait été victime. S’ensuivit une période très difficile, qui prit fin en 1889 lorsqu’elle fut embauchée comme nourrisse de la fille du veuf R.H. Nassau. Durant dix ans, elle aida ce dernier à documenter la culture locale. Leur amitié fut vivement critiquée.
Rose Ziba Chibambo
Rose Ziba Chibambo (1928-2016) était une militante anticoloniale malawite. Dans les années 1950, elle créa la Nyasaland Women’s League afin de promouvoir la cause des femmes et de sensibiliser ces dernières aux questions politiques. Ses activités lui valurent d’être arrêtée en 1959 et emprisonnée pendant un an. A l’indépendance du Malawi en 1964, elle fut élue députée et nommée ministre de second rang. Après une crise interne au sein du gouvernement Banda, elle fut limogée et forcée de s’exiler. Elle et son mari se réfugièrent en Zambie pendant trente ans.
Sayyida Al-Hurra

Sayyida Al-Hurra (c. 1485-c.1552), dont on ne connaît pas le prénom, signifie « la Noble Dame ». Fille d’Ali ibn Rachid, émir de la ville de Chefchaouen (nord-ouest de l’actuel Maroc), elle devint gouverneure de la ville de Tétouan, située dans la même région, à la mort de son mari, le prince Ali al-Mandri. Très marquée, enfant, par son exil du royaume de Grenade, reconquis par les Espagnols, elle mena des expéditions contre les Portugais installés à Ceuta. En 1541, elle épousa le sultan du Maroc, Ahmed al-Wattassi, qui contrairement aux usages fit le déplacement jusqu’à Tétouan pour la demander en mariage.
Traduc : Ali ibn Rashid
Radha Poonoosamy

Radha Poonoosamy, née Padayachee, était une militante politique et féministe (1924-2008). Née à Durban (Afrique du Sud) d’une famille indienne, elle milita contre l’apartheid durant ses études à l’Université du Natal, et devint membre du comité de direction de l’African National Congress (ANC). Après avoir épousé le physicien Valaydon Poonoosamy, elle s’installa à Maurice en 1952. Naturalisée, elle milita au sein du Parti travailliste et devint en 1975 la première femme ministre du pays. Elue députée la même année, elle fit voter des lois contre les discriminations sexuelles.
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Dimi mint Abba

Surnommée « la Diva du désert », Dimi mint Abba (1958-2011) était une chanteuse mauritanienne. Née à Tidjikdja, elle était issue d’une famille d’Iggawin (« griots »). Son père, Sidaty Ould Abba, est l’auteur de l’hymne national de la Mauritanie. A 18 ans, Dimi mint Abba remporta le premier prix du concours de Radio Mauritanie grâce à ses talents d’interprète et d’instrumentiste. Elle représenta son pays dans divers festivals internationaux.
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Bertina Lopes

Bertina Lopes était une peintre et sculptrice mozambicaine mondialement reconnue. Née en 1935 à Lourenço Marques (Maputo) d’un père portugais et d’une mère africaine, elle étudia les Beaux-Arts à Lisbonne avant de revenir au Mozambique en 1953, où elle enseigna le dessin durant neuf ans. En 1962, après un séjour d’études au Portugal, elle fuit la dictature et la politique coloniale de Salazar et s’exila en Italie, où elle demeura jusqu’à sa mort, en 2012. Son œuvre, figurative puis abstraite, est influencée par les poètes mozambicains José Craveirinha et Noémia de Sousa.
Richardene Kloppers

Richardene Kloppers (1926-2014) fut la première institutrice noire de Namibie. Née à Keetmanshoop, d’une famille ouvrière modeste, elle fut scolarisée jusqu’à la classe de sixième en langue nama à la Roman Catholic Mission School de Tseiblaagte. Après avoir obtenu son diplôme d’enseignante en Afrique du Sud, elle se réinstalla en Namibie où, au début des années 1950, elle ouvrit à Old Location, quartier réservé aux Africains noirs de la capitale Windhoek, la première école multiraciale, déclarée illégale par l’administration de l’apartheid.
Sarraounia Mangou

Sarraounia Mangou était reine de Lougou, capitale du royaume Azna (sud-ouest du Niger actuel) à la fin du 19e siècle. « Sarraounia » signifie « reine » en langue hausa et désigne le titre héréditaire donné à une chef politique et religieuse (animiste). Sarraounia est connue dans la tradition orale pour avoir résisté aux tentatives des Peuls de l’empire de Sokoto (actuel nord Nigeria) d’islamiser son peuple, ainsi qu’à l’avancée de la colonne militaire de la mission française Voulet-Chanoine en 1899. L’histoire de Sarraounia a été popularisée par le roman éponyme d'Abdoulaye Mamani, publié en 1980.
Jeanne-Marie Ruth-Rolland
Jeanne-Marie Ruth-Rolland (1937-1995) fut la première Africaine à s’être présentée à une élection présidentielle en 1993. Née d’un père français et d’une mère nzakara, elle débuta sa carrière en 1956 comme superviseur pour le système d’éducation français dans la colonie de l’Oubangui-Chari (actuelle République centrafricaine). Elle devint assistante sociale en 1964, puis ministre en 1979. Elle fut également présidente de la Croix Rouge centrafricaine, où elle s’investit auprès des enfants des rues, ce qui lui valut le surnom de « Tante Ruth ». Opposante au président Kolingba, elle a été plusieurs fois emprisonnée entre 1986 et 1991.
Dona Beatriz Kimpa Vita Nsimba

Dona Beatriz Kimpa Vita Nsimba (c. 1684-1706) était une prophétesse, fondatrice de l’Antonianisme, un mouvement chrétien basé sur l’adoration de Saint Antoine de Padoue. Née d’une famille noble kongo, elle fut reconnue adolescente nganga marinda (une intermédiaire entre le monde des hommes et des esprits). En 1704, elle affirma avoir vu Saint Antoine, apparu sous la forme d’un Africain noir, et annonça que Dieu punirait les habitants du royaume Kongo si ce dernier n’était pas réunifié. Elle prêcha un christianisme hostile aux missionnaires européens et mâtiné de symbolisme culturel kongo. Condamnée pour hérésie, elle fut brûlée vive en 1706.
Alda do Espirito Santo

Alda do Espirito Santo (1926-2010) fut la première écrivaine africaine de langue portugaise, ainsi qu’une figure de la lutte d’indépendance de Sao Tome et Principe. Issue de la classe moyenne – sa mère était institutrice et son père fonctionnaires des postes -, elle fit ses études supérieures au Portugal dans les années 1950, où elle rencontra d’autres jeunes africains militants anticolonialistes. Elle est l’auteure de l’hymne national santoméen et fut plusieurs fois ministre, députée et présidente de l’Assemblée nationale entre 1980 et 1991.
Danielle de St Jorre

Danielle de St Jorre (1941-1997), née d’Offray, était diplomate et ministre des Seychelles. Titulaire d’un doctorat en linguistique de l’Université de York (Royaume-Uni), elle milita pour que le créole seychellois soit reconnu première langue officielle et créa la Semaine créole en 1982. De 1983 à 1989, elle fut ambassadrice des Seychelles dans différents pays, avant d’être nommée ministre des Affaires étrangères, poste qu’elle occupa jusqu’à sa mort. Elle milita pour la protection de l’environnement, des océans et des milieux insulaires.
Mana Sitti Habib Jamaladdin

Mana Sitti Habib Jamaladdin, surnommée Dada Masiti, « grand-mère Masiti » (c. 1810-1919), était un poétesse et érudite musulmane. Née à Brava (côte sud de la Somalie), d’une famille achraf (descendants de Mahomet), elle fut kidnappée enfant et réduite en esclavage pendant dix ans à Zanzibar pour des raisons qui divergent selon les récits. De retour à Brava, après s’être évadée, elle se consacra à l’étude du Coran. Ses poèmes en langue vernaculaire bravanaise contribuèrent au renouveau de la confrérie soufie Qadiriyya face à l’intrusion coloniale et au réformisme islamique.
Joséphine Bakhita

Joséphine Bakhita (c. 1869-1947) était une ancienne esclave soudanaise, devenue religieuse et canonisée par l’Eglise catholique en 2000. Née dans la région du Darfour d’une famille musulmane de cultivateurs aisés, elle fut enlevée à l’âge de neuf ans par des trafiquants d’esclaves. Ce traumatisme lui fit oublier son prénom : le nom de Bakhita (« chanceuse » en arabe) lui fut alors attribué. En 1883, le consul d’Italie à Khartoum l’acheta, avant de l’emmener en Italie l’année suivante. Affranchie en 1889, elle souhaita devenir nonne et entra en noviciat en 1896. Elle devint ainsi Sœur Joséphine.
Labotsibeni Mdluli

Labotsibeni Mdluli (c. 1858-1925), surnommée Gwamile en raison de sa forte volonté, fut reine mère (1894-1899) et régente (1899-1921) du Swaziland. Après avoir grandi à la cour royale, sous la tutelle de la reine mère Thandile, elle épousa le roi Mbandzeni en 1874. Conformément au système swazi, elle disposait d’un véritable pouvoir de commandement, qu’elle utilisa pour défendre les droits et le territoire des Swazi contre les intrusions des Boers et des Britanniques. Elle fit en sorte, grâce au système éducatif qu’elle mit en place, que filles et garçons puissent maîtriser la langue des colonisateurs.
Bibi Titi Mohamed

Bibi Titi Mohamed (1926-2000) était l’une des leaders du mouvement nationaliste tanzanien. Issue d’une famille musulmane et commerçante, elle s’engagea en politique en 1955, devenant la première femme membre du Tanganyika African National Union (TANU), parti indépendantiste dirigé par Julius Nyerere. Chanteuse et musicienne dans des groupes communautaires de danse (ngoma) de Dar-es-Salaam, elle aida au recrutement de plus de six mille femmes par le TANU. De 1962 à 1967, elle devint la présidente de l’organisation nationale des groupements de femmes, Umoja waa Wananawake wa Tanzania, avant de tomber en disgrâce.
Labotsibeni Mdluli

Labotsibeni Mdluli (c. 1858-1925), surnommée Gwamile en raison de sa forte volonté, fut reine mère (1894-1899) et régente (1899-1921) du Swaziland. Après avoir grandi à la cour royale, sous la tutelle de la reine mère Thandile, elle épousa le roi Mbandzeni en 1874. Conformément au système swazi, elle disposait d’un véritable pouvoir de commandement, qu’elle utilisa pour défendre les droits et le territoire des Swazi contre les intrusions des Boers et des Britanniques. Elle fit en sorte, grâce au système éducatif qu’elle mit en place, que filles et garçons puissent maîtriser la langue des colonisateurs.
Rose Lokissim

Rose Lokissim (1953-1886) était une militaire tchadienne et opposante d’Hissène Habré. Elle fut l’une des premières femmes soldats d’élite au Tchad et entra dans l’opposition en 1982. Emprisonnée en 1984, elle fut torturée pendant huit mois. Durant son incarcération, elle réussit à consigner et faire passer à l’extérieur le nom des prisonniers et le récit des exactions commises par la police politique. Celle-ci intercepta les documents. Rose Lokissim fut exécutée pour ce motif le 15 mai 1986.
Aïcha al-Manubyyia

Aïcha al-Manubyyia, ou Lella Manoubia, (c. 1180-1257) était une sainte soufie de la confrérie Chadhiliyya. Née à La Manouba, près de Tunis, dans une famille modeste, elle suivit, enfant, un enseignement coranique. Adolescente, elle se consacra à la méditation et à la prière, puis étudia la jurisprudence islamique auprès d’Abou Hassan al-Chadhili, qui lui conféra le statut de « pôle des pôles », la plus haute dignité dans la hiérarchie soufie, ce qui l’amena à diriger des hommes. Etudiant auprès d’hommes et refusant de se marier, sa réputation fut souvent attaquée.