L’Al Azi, art de la poésie, symbole de louange, de fierté et de force d’âme
L’Al ‘azi désigne l’art de réciter des poèmes, en groupe, sans instruments de musique ni instruments à percussion. C’est un poème tout en rimes qui s’inspire de la poésie traditionnelle. Les vers du poème sont parfois agrémentés de dictons et de proverbes. Les détenteurs et les praticiens sont notamment le poète, l’interprète, le chœur et le public. La pratique consolide les liens et est associée aux connaissances et aux pratiques relatives à la nature. L’Al ‘azi a été régulièrement pratiqué par les communautés jusqu’au milieu du XXe siècle, où la fréquence de ses représentations a commencé à diminuer progressivement. Le développement du pays a incité des milliers d’habitants à quitter les zones désertiques pour la ville. Avec le développement économique des années 1970 à 1990, les citoyens ont commencé à délaisser les emplois des secteurs traditionnels, abandonnant peu à peu la culture et les arts associés à ces activités. La promulgation de lois nationales en lieu et place des coutumes traditionnelles tribales est un autre facteur à souligner. Ces vingt dernières années, le nombre de poètes a considérablement diminué. Malgré ces difficultés, l’art de l’Al ‘azi a pu se perpétuer, grâce aux efforts de nombreuses personnes créatives et de certaines troupes d’arts traditionnels. Il y a quelques années, la pratique a également connu un renouveau. Intégrée aux événements nationaux, elle a bénéficié d’une mise en scène ayant attiré un public nombreux, ainsi que d’une vaste couverture médiatique, qui a encouragé plusieurs poètes à composer des poèmes Al ‘azi.
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